Certains penseront « encore un article sur cette rivière ! » . Mais, celle-ci elle ne représente t-elle pas un des atouts touristiques de notre commune ? Même si, hélas elle est aussi une cause de catastrophe.
Pourquoi cet article ?
Dans la semaine écoulée, son objet a donné lieu à deux articles de Var-Matin (le 9 mars) et d’un article avec vidéo sur le site officiel de la mairie de Trans en Provence.
Dans ce quotidien local, nous apprenons que l’Etat a choisi l’association « Clarisse environnement » pour nettoyer les berges de la rivière. La vocation de cette association basée à Fréjus est de remettre sur le chemin de l’emploi des jeunes en situation de précarité. Pour cette mission de nettoyage, elle a formé une équipe constituée de 5 jeunes venant de la mission locale pour l’emploi et 5 autres, allocataires du RSA.
Le SIAN a confié à cette équipe, le nettoyage de la rivière de Chateaudouble jusqu’à La Motte. Les travaux qui ont commencé le 15 novembre 2010 sont financés par l’Etat, le conseil général et la société Pizzorno. Cette dernière a dispensé une formation d’une durée de 14 jours sur les gestes de secourisme, les notions de tri sélectif et aussi sur les postures de travail. L’ intervention de cette équipe est très appréciée par les riverains qui retrouvent une rivière aux berges nettoyées. Mais, compte tenu de la quantité impressionnante de déchets, la ligne d’arrivée n’est pas prête d’être atteinte.
Le même jour, dans un article intitulé « Inondations : la remise en état loin d’être finie », il est fait état de la Nartuby avec en particulier le coût estimé des travaux d’enrochement sur les 1200 mètres , route du plan devant la zone commerciale, qui s’élève à 1,2 millions d’euros. A ce propos, le SIAN a été saisi et une demande de subvention serait envisagée ( ! ) .M. PETITEAU, adjoint à l’urbanisme, indique, en parlant de la consolidation de la route du plan, aussi « qu’il faut élargir en pente douce les cotés de la rivière, ce qui favorise l’écoulement des eaux surtout en période de crues ». Ce travail, non chiffré, sera-t-il de la responsabilité du SIAN ?
Enfin sur le site officiel de notre municipalité de Trans en Provence, un court article est consacré au nettoyage de la rivière par le SIAN. Une vidéo lui est associée. Elle montre deux personnes qui s’activent à extraire une espèce de grande tôle, un des deux personnels perd l’équilibre et est emporté par les flots. Heureusement, il en a été quitte pour un bain, mais les travaux ont été arrêtés.
Il était évident que le travail de dégagement des embâcles au niveau des cascades ne pouvait pas être réalisés par les employés du SIAN, qui plus est, sans moyens, ni équipement de sécurité. Ceci paraît être l’affaire d’équipes spécialisées pour des travaux en zone à risques.
Pour éviter ces difficultés et le recours de sociétés extérieurs, comme nous l’avons suggéré à maintes reprises, des systèmes de retenues d’embâcles pourraient être installés dans les zones de bonne accessibilité, et si possible, dans les zones de changement des communes afin que celles « aval » ne soient pas les « éboueurs » de celles situées en amont.
Dans les trois cas, le SIAN est cité : soit pour une définition des travaux à réaliser, soit pour la recherche d’un financement, soit pour une exécution de travaux par ces moyens propres.
Certains ont interprété nos articles comme critiques vis à vis du SIAN. Pourtant, nos développements étaient clairs, notamment à l’occasion de notre article « Le SIAN, Bouc émissaire ? » . Ils se trompent, et il est bien évident que les personnels du SIAN sont consciencieux, motivés et souhaitent faire le mieux qu’ils peuvent. Mais, il faut savoir tirer l’expérience du passé, dix ans d’existence, ce syndicat n’est pas dimensionné pour réaliser par lui-même les travaux, ni même à les financer ou en obtenir le financement par les divers partenaires ( État, organismes territoriaux, communes). Cependant, il est réellement nécessaire pour assurer la coordination des actions.
Aussi pensons-nous que nos précédentes suggestions restent d’actualité : ne faudrait-il pas revenir à ce que chaque commune soit responsable de sa rivière sur son territoire, sous le contrôle permanent du SIAN ?