Des perspectives pour l’ancienne Trutticulture ?

Lors du rachat de l’emprise de la pisciculture dite la Truitière, nous avions été déçus de voir que la municipalité n’exerçait pas son pouvoir de préemption et n’avait pas conçu que cet endroit puisse être aménagé comme espace de loisirs et de repos ouvert au public.

En effet, situé en aval des gorges, cette zone est très inondable en cas de pluies abondantes, ce qui a été vérifié. Elle n’est pas non constructible.

La Truitière a donc été aménagée par des particuliers qui ont conçu une aire destinée aux chevaux. Le terrain a été remblayé, préparé puis enherbé.

Lors des évènements de juin dernier, l’ensemble, ainsi que les quelques abris qui avaient été réalisés ou restaurés, ont été balayés par les eaux. Le peu de terre végétale a été emportée ; il ne reste qu’une aire pierreuse, ainsi qu’un bras mort d’eau plus ou moins stagnante.

Nous ne savons pas quels sont les projets des propriétaires, mais la remise dans un état correct de cette surface risque de nécessiter des frais importants avec le risque pendant de voir ces nouveaux efforts d’aménagements ruinés par la première des crues.

Il nous semble que la municipalité devrait se pencher sur le problème et envisager d’acquérir cet espace.

Ceci permettrait d’abord d’élargir le lit de la rivière et d’utiliser le volume de matériaux dégagés pour rehausser la berge. Ceci permettrait de créer une zone capable d’absorber une partie d’éventuelles nouvelles crues, mais surtout de calmer les eaux qui dans les gorges prennent vitesse et énergie.

La berge rehaussée sécuriserait peut-être mieux les habitations à proximité. Cette berge aménagée et paysagée pourrait devenir alors un lieu très agréable à fréquenter lors des périodes estivales, de même qu’un accès aux divers plans d’eau situés entre cette zone et  l’aval des gorges pourrait être créé. En cas d’intempérie, les accès pourraient être clos ou interdits.

La municipalité dispose, sans doute, de terrains non constructibles, présentant moins de risques, moins dégradés et sans doute assez bien adaptés à l’installation de chevaux qu’elle pourrait envisager de proposer en échange aux propriétaires pour limiter les frais d’investissement.