Dans les jours à venir nos élus vont devoir prendre des décisions sur ce sujet.
En effet tout le monde est d’accord pour réformer un système coûteux et peu clair dans les responsabilités de chaque échelon.
Dans le début des années 2000, au système ancien, une nouvelle strate administrative a été ajoutée : la communauté de communes…sans en supprimer une ! Il semble que nos concitoyens restent attachés au maintien des communes malgré leur nombre important (environ 35000) et la perte d’une partie de leurs compétences.
D’après les informations trouvées dans la presse, au lieu de cette réforme majeure dont on nous a vanté tout l’intérêt, nous nous dirigeons vers une « réformette » du fait de la réticence de nombreux élus qui siégent dans les diverses strates administratives et qui risqueraient perdre leurs situations et leurs avantages. La législation sur le cumul des mandats a fait long feu et de nombreuses possibilités restent ouvertes et notamment, la création des communautés de communes a été une occasion supplémentaire d’offrir une possibilité de cumuler les mandats à ceux qui ne l’avaient pas.
Compte-tenu de la situation budgétaire de la France dont le déficit qui était important devient abyssal* en conséquence des dépenses supplémentaires multiples engagées dans le but de :
- relancer notre économie chancelante,
- redonner une meilleure compétitivité aux entreprises,
- améliorer le pouvoir d’achat des ménages.
Ces efforts budgétaires ont été financés presque uniquement par le déficit, car ils ont du mal à être compensés par des économies de fonctionnement qui sont plus que nécessaires.
Les élus justifient leurs réticences par des considérations altruistes et théoriques qui ne sont guères convaincantes. Il serait grand temps qu’ils fassent passer l’intérêt de la collectivité avant des intérêts particuliers et opportunistes.
Bien menée, la suppression d’un échelon administratif devrait permettre d’alléger les dépenses, notamment celles de fonctionnement et de mieux définir les responsabilités des diverses strates qui ne devraient pas se superposer, mais être complémentaires, d’où une nouvelle source de maîtrise des investissements et des dépenses y afférent.
A notre connaissance, nos élus de proximité ne se sont pas prononcés sur ce sujet. Il serait intéressant de connaître leurs avis.
* le déficit devrait frôler les 1500 milliards d’euros cette année, il représente une charge (intérêts) voisine de 70 milliards d’euros par an, soit une somme inférieure à la collecte de l’impôt sur le revenu.