Un code de bonne conduite !

La limitation de vitesse en centre urbain reste généralisée à 50 km/h ; cependant, le maire à toute latitude pour mettre en place une limitation plus contraignante, à 30 km/h pour mieux sécuriser la circulation, il peut même créer à l’instar d’autres communes, une zone générale de circulation dite « zone 30 » où les usagers quels qu’ils soient doivent se partager l’espace urbain.

De nombreux panneaux de limitation de vitesse à 30 km/h ont fleuri aux entrées du village depuis ces derniers mois. On n’en compte pas moins de trois sur l’avenue Marguerite de Provence, chacun d’entre-eux comporte une justification : passage clouté, dos d’âne, proximité de l’école, un chemin des Clauses pour voie à circulation dans les deux sens…

Le dernier « Echo de Trans » (n° 34) confirme que le maire a pris un arrêté limitant la vitesse de circulation sur la commune à 30 km/h. En effet, en bas de la page 10, on peut lire l’entrefilet suivant « limitation de vitesse : la limitation de vitesse est de 30 km/h sur la commune sauf sur la RD 1555 ». Il nous semble que cette décision mériterait une publication plus importante pour toucher le maximum de monde avec un article dans la presse locale et une information à l’aide des panneaux publicitaires installés par la mairie, ainsi que sur son site internet.

Une telle limitation, compte tenu de la dangerosité de la traversée du Centre, celle de certaines voies, même proches de celui-ci : étroitesse, voire inexistence de trottoirs piétons, sortie de maisons de village ou d’immeubles débouchant sans retrait sur les voies de circulation, visibilité insuffisante pour les piétons pour la traversée de rue du fait du stationnement des véhicules, etc….semblait effectivement nécessaire.

Néanmoins, pourquoi ne pas aller au bout de la logique qui préside à l’installation de cette limitation? En effet, il existe une possibilité qui, ici, n’est pas exploitée, c’est la création d’une zone délimitée dite « Zone 30 » qui serait parfaitement justifiée. Elle éviterait ainsi la multiplication des panneaux signalétiques. Cela permettrait aussi de rendre plus compréhensible pour les usagers, la délimitation des tronçons de voies de circulation dont la vitesse est réglementée à 30, 50 ou 70 km/h.

Comme dit précédemment, la mise en place de telles zones n’est pas généralisée, mais une signalisation est prévue avec des panneaux d’ouverture (on entre dans la zone) et de fermeture de zone (on sort de la zone). Certaines communes qui ont décidé cette création, ont été amenées à repérer l’espace de cette zone par des marquages au sol, des revêtement dédiés, tout autres détails qui rappellent à l’usager qu’il se trouve toujours en zone où il y a partage de l’espace urbain entre les usagers.

 

Cependant, la mise en place de panneaux signalétiques de limitations de vitesse ou la création de zone de limitation, comme les panneaux d’interdiction de stationner ou la création de zone à stationnement réglementé comme la zone bleue, ne sont malheureusement pas suivies des effets escomptés, puisque le respect de ces prescriptions n’est pas garanti.

Notamment, en matière de vitesse, la police municipale ne semble disposer de moyens permettant d’effectuer des mesures. Hors, sans moyens de contrôle, sans possibilité de sanctions, une telle limitation a peu de chance d’être respectée.

En conclusion, si la signalisation mise en place vise à améliorer la vie des usagers et leur sécurité, l’effet escompté reste illusoire si l’incitation à la respecter est absente. De même, au delà des prescriptions, l’exemplarité est nécessaire, notamment de la part des utilisateurs de véhicules municipaux ainsi que des élus.

Un observateur nous a rapporté que tout récemment, alors que des agents de la police municipale verbalisaient le conducteur d’un véhicule pour non respect d’un stop, un utilitaire municipal brulait le même stop, sous leur nez, en toute impunité.

Pour garder une certaine crédibilité de son niveau d’exigence, non seulement la municipalité devrait inciter ses personnels à être exemplaires mais aussi demander à sa police municipale d’être impartiale et de  procéder de la même manière avec les usagers, quels qu’ils soient.