Quel est le rôle d'un adjoint au maire, jusqu’où s’étend sa délégation ? Nous nous posons la question, constatant certaines phases étonnantes rencontrées lors les deux derniers conseils municipaux.
Lors de celui du 22 novembre :
- l’adjointe aux affaires scolaires n’a pas été en mesure de répondre à une question simple : quelle était la part des familles pour un séjour éducatif de juin 2013 ? La réponse a été fournie au conseil suivant : 150 euros.
- lors du vote sur l’augmentation du prix des repas à la cantine scolaire : l’adjoint aux finances s’abstient pour la raison qu’il n’avait pas été informé sur une question qui semblait être dans ses attributions.
Lors du conseil du 13 décembre :
- l’adjoint à l’urbanisme s’abstient lors du vote sur l’avenant au contrat sur l’eau avec le fermier. Ayant assuré la responsabilité de l’appel d’offre pour la délégation de service public, pour la rédaction du contrat et sa négociation avec le fermier pour les prochaines onze années, il n’a pas été associé à la négociation de l’avenant à ce contrat faisant l’objet de la délibération du conseil.
En effet, les membres du conseil ont été informés par le maire que les négociations relatives à cet avenant du contrat initial ont été menées par le chef du Centre Technique Municipal (c’est lui qui a été appelé à la table du conseil pour présenter la délibération), la directrice des services et le maire.
Nous comprenons mieux pourquoi ces deux adjoints, normalement importants par leur domaine de responsabilité, se sont abstenus.
Ont-ils été court-circuités ? Le maire n’a-t-il plus confiance en eux ? Les services ont-ils pris le pas sur le politique? Ou tout simplement, ces adjoints étant en désaccord avec les objectifs du maire, celui-ci les a simplement ignorés et court-circuités ?
Ce fonctionnement semble réellement singulier. Il rappelle la fin du dernier mandat où des membres de la majorité avait fait scission.
La cohésion de l’équipe, l’adhésion aux projets, le leadership du maire subissent l’usure du temps et certains sont susceptibles d’être sujets au vertige du pouvoir. Le mandat n’est pas terminé, mais des velléités d’émancipation ne seraient-elle pas en train de naître ?
Cette situation évoluera-t-elle ? Comment ? quand ...?
En attendant d’en savoir plus, en cette période de fin d’année, que la « trève des confiseurs » soit propice au calme et à la réflexion.