Avant la trêve due aux élections régionales, il y avait un sujet qui était loin de faire l’unanimité au sein de la majorité et de l‘opposition. Il s’agissait du mode de scrutin des futurs Conseillers territoriaux.
Dans un premier projet, la réforme prévoyait un scrutin majoritaire à un seul tour avec une dose de proportionnelle.
Devant l’hostilité des Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, ainsi que de plusieurs députés UMP, il semble qu’à l’occasion de la discussion sur la réforme des collectivités territoriales prévue le 24 mai à l’Assemblée Nationale, le gouvernement proposerait une élection au scrutin majoritaire à deux tours. Ce scrutin uninominal serait assorti d’un mécanisme qui ne permettrait la participation au second tour qu’aux deux listes arrivées en tête, ou qui relèverait le seuil d’accès au second tour (pourcentage des inscrits), afin d’éviter le risque d’un trop grand nombre de candidatures dissidentes ; Ces dernières seraient la conséquence de la suppression de la moitié du nombre d’élus départementaux.
Pendant la campagne, cette réforme a été présentée de manière caricaturale en ironisant sur les économies obtenues grâce à la diminution du nombre des élus (de 6000 à 3000 ou 3500). Les économies espérées seraient de 10 à 15 % sur les dépenses des régions et des départements en réduisant les zones de superposition de responsabilité. Car, en supprimant la concurrence entre ces deux strates administratives, on réduit automatiquement le nombre de collaborateurs chargés d’instruire les dossiers. Il en va de même pour les communes et les intercommunalités. En mutualisant les services, on réduit les effectifs et aussi on rentabilise mieux les matériels. C’est tout au moins un des objectifs qui prévalait cette création… il n’a pas systématiquement été atteint !