Nous avions abordé dans différents articles (schéma directeur d’alimentation en eau potable du 19/12/12 et sécurisation de l’approvisionnement en eau du 21/12/12) ; le problème de la sécurisation de l’approvisionnement en eau de notre commune était déjà identifié dès 2001 comme critique. Entre 2001 et 2012, la commune a dépensé, en vain, des sommes importantes pour effectuer des forages de recherche d’eau avant de se rabattre sur un approvisionnement auprès de la société du Canal de Provence.
Cette situation n’a fait que s’aggraver avec l’accroissement de la population qui est passée de 4892 en 2001 à 5531 en 2010 sur un rythme de 1.3 % qui devrait au moins se maintenir avec la construction de plus d'une centaine de logements sociaux dans les proches années, ainsi que la fermeture du forage des Incapis sur Draguignan.
Depuis nos derniers articles, la mairie n’avait pas communiqué sur les suites données au rapprochement avec la commune des Arcs pour construire une usine de potabilisation de l’eau alimentée par la nouvelle canalisation d’eau du canal de Provence dont le "piquage" serait prévu au niveau de la zone des Bréguières.
Lors du dernier conseil municipal (26/11/2013) suite à une question écrite posée par M. Vincent Missud, M. Petiteau, adjoint à l’urbanisme et chargé de ce dossier, a indiqué qu’en accord avec la commune des Arcs, ce sujet était mis en attente et laissé à la décision des nouvelles équipes qui se mettront en place après les élections de mars 2014 (voir notre CR de ce conseil).
Nous constatons là un défaut bien français : les élections bloquent ou au mieux retardent des projets qui, pourtant, sont d’un intérêt général.
L'éventuel changement des conseils municipaux est-il la seule raison de ce report ?
La sécurisation de l'approvisionnement en eau de la commune de Trans-en-Provence a t-elle le même degré d'urgence que celle des Arcs? Cette dernière n'aurait-elle pas intérêt à attendre que Trans réalise certains travaux à son compte pour s’y raccorder par la suite.
Le besoin croissant en eau, sa rareté et la pollution des forages, ne mériterait-il pas que le problème de l’alimentation en eau des communes soit une responsabilité de la CAD ? Elle est la seule ayant la puissance de financement nécessaire.
En effet, ce problème concernera probablement, un jour plu sou moins proche, toutes les communes de son territoire, et si un domaine mérite une mutualisation des moyens, c'est bien celui-ci ! N'est-il pas autrement prioritaire que d'autres projets qui paraissent d’un intérêt discutable (par ex 5 millions d’euros pour le circuit appelé « la vigne à vélo » ) ?
En attendant, les candidats à la municipalité devraient s'intéresser de plus près à cette question et leurs programmes devraient s'efforcer de démontrer, comment et quand, ils apporteront leurs solutions à la situation avant qu'elle ne s'avère encore plus critique.