Des jardins « solidaires »

 Cette période de crise, grande et durable, a été l’occasion de maintes initiatives pour développer des actions de solidarité. Les associations caritatives, comme celle nationale des Restos du Cœur, mais aussi de plus petites, voire presque marginales, comme celle plus locale à Trans de « Partage » ont été très sollicitées dès le début de l’automne et durant l’hiver.

Le printemps est arrivé et la situation des familles dans la détresse ne s’est pas brutalement améliorée pour autant ! Bien entendu, que la solidarité joue et que la nourriture soit distribuée quotidiennement quand et pour qui il y a nécessité, n’est pas discutable.

Cependant, il existe d’autres possibilités pour aider ces familles, des possibilités pour éviter qu’elles ne se trouvent en position de quémandeur, avec le ressenti que cela peut engendrer, impactant de manière négative personnalité, pudeur, dignité ; des possibilités qui permettraient à chacun de retrouver la fierté de nourrir sa famille avec son propre investissement, sa sueur et son courage.

Ce type de possibilité a existé aux périphéries des villes, représentée par la création de jardins dit « ouvriers ». Ils se font plus rares, car nombreux de ceux-ci ont disparu, au fur et à mesure, quand la pression urbanistique s’est exercée.

Cette possibilité reste naturellement accessible en milieu rural, mais elle reste d’un accès moins aisé en milieux urbain et semi-urbain. Pourtant, le retour aux sources d’alimentation naturelles et bio créé, aujourd’hui, une attente non négligeable des populations. Des initiatives sont donc, d’ores et déjà, prises pas des loueurs professionnels qui achètent des terrains agricoles, les divisent en parcelles, pour les louer à des familles qui ne sont pas forcément dans le besoin, mais qui souhaitent un retour à la terre, une nourriture plus saine. Il se dit qu’une parcelle de 100 m2  est capable d’alimenter en légume, une famille, sur l’année.

Avec le même objectif, mais aussi dans le cadre d’une action solidaire, une commune disposant de terrains accessibles et cultivables, pourrait prendre l’initiative de préparer ces terrains, de les diviser et de les louer à un tarif adapté aux familles en difficulté. La commune de Trans en Provence, qui possède divers terrains, et a récemment décidé d’acquérir une parcelle près de la route du plan, donc proche du village,  pourrait considérer une telle idée et la mette en œuvre.